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Le tiers-monde et la crise
Mondialisation et développement
samedi 12 avril 2014, par
Pays du tiers-monde et pays démocratiques dit avancés sont confrontés à la même situation. À vrai dire, la situation des pays du tiers-monde est encore bien pire. S’il en est ainsi, c’est en grande partie à cause des pays industrialisés. Depuis longtemps, la prospérité des uns veut dire la misère des autres. La démocratie dans le monde économiquement avancé signifie la crise, la catastrophe ailleurs depuis des décennies, sinon des siècles. « Ailleurs », l’on n’a jamais connu l’abondance, l’on découvre à peine et difficilement la démocratie, et les destructions massives de la nature sont un fait récurrent.
Que faut-il faire ? Il faut lutter contre le système d’une manière générale, contre la crise aussi bien dans le tiers-monde, que dans les pays développés. Mais, c’est le contraire que l’on fait. Les dirigeants des pays industrialisés occidentaux luttent contre la crise chez eux, et continuent à le faire aux dépens du tiers-monde. La crise donne même un air de respectabilité, à la logique pas tellement respectable, qui est celle de tous les pays dits avancés.
Les choses vont de plus en plus vite. C’est la crise, mais, en même temps, ce n’est plus seulement la crise, c’est pire. C’est un recul sur presque tous les plans, tant dans les pays développés, que dans les pays du tiers-monde. Sauf peut-être dans les pays émergents. Mais c’est à voir ! Et dans quelques pays qui appliquent une stratégie économique et politique nouvelle, suite à des catastrophes sociales.
En d’autres termes, alors que leur logique cherche à précariser, à appauvrir sans cesse les masses dans les pays démocratiques industrialisés, les dirigeants, y compris les dirigeants progressistes des pays avancés voient encore dans le tiers-monde une sorte de garde-manger, d’arrière-monde, qu’il s’agit de continuer à dominer coûte que coûte et sans partage. Les partis et les organisations politiques se réfugient derrière les valeurs démocratiques. Ou alors derrière des organisations d’extrême-droite qui acquièrent une influence problématique, ce qui revient au même préparant le retour à des logiques politiques d’épouvante. [1]
Ni l’existence des sans-papiers qui engendre des vastes violations des droits de l’homme, ni les problèmes environnementaux, ni les menaces de guerre, et les guerres véritables, ne font changer d’attitude, de perspectives les sociétés dites occidentales et les pays occidentaux.
Les dirigeants ne proposent ni rééquilibrage, ni transformation de la société, ou de l’organisation économique mondiale, mais des solutions qui sont le creuset de nouvelles inégalités et de problèmes aggravés. Ces solutions portent de plus en plus préjudice aux peuples du tiers-monde, ainsi qu’aux immigrés, aux précaires, aux chômeurs, et même aux salariés, aux femmes, aux artistes, aux handicapés.